Filigranes, dernières parutions

« Emprunts, empreintes

Emprunts, empreintes, « aubes des images » !

Sur le double registre de l’emprunt et de l’empreinte s’ouvre ce numéro. La formule semble aller de soi et les termes qui la constituent, chacun pris en lui-même, ne pas vraiment poser question. Mais que cachez-vous homophonies, si séduisantes d’en être presque parfaites ?

Une cohérence assurément :celle du maillage humain, de notre dette à autrui, de nos attachements, je crois.

Toujours précédée d’œuvres de toutes sortes, lesquelles en sont le terreau, aucune création ne naît de génération spontanée. C’est bien parce qu’on a lu / vu / entendu, que l’on lit / voit / entend, et qu’un jour l’on décide de produire à son tour.

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« 1.0.1 »

(« Une année particulière » Vol. 3)

Une année particulière s’achève. Le 100 est derrière nous et nous voilà soudain ballottés entre les espaces et les temps. Entre hier et demain, c’est sur une ligne de crête que nous écrivons.

1.0.1

À l’image même du titre composé de chiffres seulement – 1.0.1 – le passage est incertain. Des points les séparent. Le code est abscons. Il s’étire à l’infini tel un piano sans queue ni tête. Blanches, noires, noires, blanches, la série est peut-être sans fin. Le bonheur de l’invention, de la charge humoristique, du mea culpa seront-ils au rendez-vous quand plus rien ne borde rien ?

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Cursives

Filigranes ouvre ses pages à Bernard Joseph pour une carte blanche .

C’est le photographe et autodidacte que nous accueillons, mais aussi celui qui a été Président du Centre Régional de la Photographie Nord Pas-de-Calais, de 1998 à 2003. Il est membre de deux collectifs de photographes : « Pour Voir » et « Territoire sensible ».

Bernard Joseph a coordonné le numéro de la revue « Sensible » consacré à « l’autoportrait photographique ».

Il est l’auteur de Léda, portfolio en écho avec le texte de Paul Eluard, ainsi que Des Visages,un essai photographique sur la déshérence de jeunes adultes (Mission Photographique Transmanche).

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100% création

(« Une année particulière » Vol. 2)

 

« On ne célèbre pas tous les jours un anniversaire de la sorte. On ne calcule pas à tout moment le nombre de pages publiées et les auteurs rassemblés. On ne revisite pas à chaque instant l’écheveau des thèmes, des problématiques, des pistes.

Quand la date fatidique survient, quand le chiffre rond apparaît, on est plutôt bouche bée. Des visages défilent. Des impressions reviennent. Des rencontres faites, des rendez-vous pris, des paroles remontent à la conscience comme autant de bulles. Évanescentes, elles éclatent mais demeure l’embarras : « à quoi bon » et « que faire de tout cela » ? On cherche alors quelque parade, un argument, une raison majeure et on replonge, on compulse, on tourne à nouveau les pages, on se remet à l’écoute de ce qu’on avait fini par oublier.

Et surgissent… (…) »

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Vers le cent(« Une année particulière » Vol. 1)

 » Car enfin qu’est-ce que l’homme dans la nature ?
Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout. »
Blaise Pascal

Longtemps, nous avons cru que la terre était plate et aujourd’hui encore certains le prétendent. Les mêmes pensent tout autant que le soleil tourne autour de nous. Juste avant 2000, nous avons été quelques-uns à croire que tout allait changer. Les uns prédisaient le grand bug, d’autres pensaient qu’incapables de compter juste, nos ordinateurs nous planteraient dans un XXème sans fin !

Entre ruptures et continuités, que savons-nous du temps ? Que retrouvons-nous en Filigranes, de numéro en numéro, de série en série : tant de visages, des textes, de paroles ! Il en est qui reviennent comme boomerangs. Ils portent encore si fort le parfum des non-dits, les masques qui exhaussent les rêves, les désirs enfouis qui s’avouent, les colères aussi qui se drapent.
D’autres, que nous pensions perdus, soudain prennent de nouveaux atours et font tremplin.

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CursivesThierry Hamy sculpteur et poète

Filigranes est allé rencontrer le sculpteur, peintre, calligraphe et poète Thierry Hamy dans son atelier à La Garde (Var), ouvert au public. Nous sommes aussi allés voir la statue monumentale qu’il a réalisée à Bormes-les-Mimosas et les œuvres des enfants de Signes réalisées sous sa direction. Après une petite enfance au Sénégal, Thierry a presque toujours vécu dans l’agglomération toulonnaise. Mais il a effectué un séjour très marquant à Calcutta chez Mère Teresa à l’âge de vingt ans, avec des haltes au retour en Israël, en Jordanie et en Égypte, où il a vécu de ses talents de portraitiste et offert ses services à différentes communautés. Au fil de ses expositions et des cours à ses élèves, ainsi que des spectacles associant calligraphie et chanson auxquels il a participé, il a eu l’occasion de partager cette passion de la beauté qui le fait vivre et c’est de cela qu’il nous a longuement entretenus…

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Aux origine du site

Mis en avant

 

La Maison universelle des Écrits fut d’abord une mallette que nous transportions sur les marchés de Provence. Elle était borgésienne. Comme un clin d’œil à tous les écrits que nous voulions collecter et réunir en un seul espace, une seule bibliothèque aux ramifications infinies. Un « tout-monde » . Clin d’œil à tous les livres que nous nous n’avions pas encore lus mais que déjà nous voulions garder par devers nous ; salut aux amis rencontrés, tous ici et là et ailleurs, obsédés d’écriture ; désir d’absolu.

À la faveur d’une rencontre avec des férus d’informatique, la malette se fit site internet, se prit à vouloir réunir des textes écrits dans l’atelier que nous animions ensemble. Les sites collaboratifs ne multipliaient. La question de la publication d’écrits d’ateliers, que ce soit en revue ou autre se posait de manière nouvelle. Tout semblait possible. Nous prîmes le virage numérique.

Aujourd’hui le projet s’approfondit. Il se ramifie. Le site collecte des réflexions sur l’écriture et la création écrite, des textes théoriques, des descriptifs de stages, une bibliothèque d’ouvrages de référence aux côtés des écrits d’ateliers initiaux.

Toute cette matière est baignée d’une pensée où création et culture de paix se croisent, où l’Éducation nouvelle et « Tous capables, tous chercheurs, tous créateur » irriguent la pensée et l’imaginaire social.

Ajouter de l’humain à l’humain, mettre au centre l’Histoire et les histoires,  donner consistance notre aspiration au travail de mémoire et de nécessaire oubli, à notre besoin de rêve, d’utopie, de poésie :  ce défi nous le portons ici à notre manière ! Il se veut ambitieux sur le fond, modeste et décélérateur dans les formes, têtue dans l’engagement.

Cette pensée a été portée et l’est encore par Odette et Michel Neumayer. Nous avons  été rejoints en cela par nombre d’ami.e.s. très chèr.e.s.

Qu’ils en soient toutes et tous très sincèrement remerciés.

 

M.N.

Sites proches

http://filigraneslarevue.fr/
http://www.lesyeuxdom.fr/lesyeux/
http://gfenprovence.fr/
http://lelien.org/

 

 

 

Cosmogonies ou ré-écrire des récits des origines

Atelier « Cosmogonies » ou écrits des commencements

Odette et Michel Neumayer (Analystes du travail et concepteurs d’ateliers d’écriture

 

En s’autorisant à écrire des fragments, on s’autorise à du chaos.
F. Nietzsche.

 

Sciences, mythes et action

Les mondes ne se sont pas faits en une fois et la première tentative n’a pas toujours été la bonne. Même les dieux se répètent et sont soumis au hasard, aux changements de route, aux bifurcations. Telle est l’une des leçons que le lecteur curieux d’histoire et de mythe peut tirer de la fréquentation des récits fondateurs des grandes religions aussi bien asiatiques que moyen-orientales ou occidentales.

Cette découverte d’une création de monde qui serait beaucoup plus chaotique, imprévisible et incertain nous conduit à faire redécouvrir l’atelier qui suit. Il consiste à faire un parallèle entre le moment de la rentrée des classes – une renaissance toujours identique et toujours différente – et ce que disent d’une part les grandes cosmogonies, de l’autre les textes scientifiques contemporains de la naissance du monde. Il pourrait donner à ce moment inaugural de la vie des enseignants et des élèves une coloration humoristique, imaginaire, poétique qui l’affranchirait pour un temps des pesanteurs d’un moment toujours ardu.

Animé en début d’année scolaire avec des enseignants ou des élèves, cet atelier détour par des temps immémoriaux, par l’écriture et la création est certainement de nature à modifier la perception d’un moment qui, au plan professionnel, est le plus souvent abordé sous l’angle de l’organisation de tâches, ou d’un projet à faire naître avec d’autres, mais rarement avec les enseignements iconoclastes que nous ont légués nos très lointains ancêtres…

Ici, les commencements sont envisagés sous la loi du jeu, du hasard et de la dialectique entre ordre et désordre. Nous voici invités à concevoir les débuts de toute chose comme bien plus aléatoires que nous ne le pensions, mais aussi pleins de liberté et riches des multiples chances qui s’offrent à qui sait les saisir… Cela mettra certainement à mal notre pensée souvent rationnelle et mécaniste (telle cause, tel effet) !

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Merci de respecter le (c) et de citer vos sources soit oralement soit par écrit : Site Michel Neumayer – lamue.org – Éducation nouvelle France (GFEN)